Avant le départ du Grand Prix du Japon, dernière des seize épreuves de la saison, l'équation était simple pour Michael Schumacher : y glaner un point ou espérer, en cas d'abandon, que Kimi Raikkonen ne s'impose pas.
Sur la piste de Suzuka, le champion allemand s'est classé à une modeste 8e place, récoltant ainsi ce fameux point de la gloire. A l'avant de la course, son équipier Rubens Barrichello avait, de toute façon, barré la route de la victoire à son adversaire finlandais. Avant le départ de ce final qui ménageait un infime suspense, Schumacher était apparu tendu, les mâchoires serrées et le verbe rare. Deux heures plus tard, il est descendu de sa monoplace rouge, soulagé mais vidé et épuisé par une saison âpre et incertaine jusqu'au bout.
Règlements. Victime d'un léger accrochage en début de course avec Takuma Sato, le remplaçant surprise de Villeneuve, nécessitant un arrêt à son stand, puis d'un autre moins pénalisant avec son frère Ralf, Michael Schumacher quatorzième sur la ligne de départ a jugé cette course comme «l'une des plus dures» de sa carrière. Un bon résumé en tout cas des difficultés qui se sont dressées sur son chemin dans sa quête du titre mondial. La saison fut aussi éprouvante pour la Scuderia qui a dû attendre la dernière course de la saison pour conserver ses deux couronnes.
Ce résultat s'est fait attendre, en partie à cause des nouveaux règlements imposés par la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Ainsi, cette année, les qualifications