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Libération

L'athlétisme américain ébranlé par l'affaire Young

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publié le 14 octobre 2003 à 1h22

New York de notre correspondant

Sur le site web de la Fédération américaine d'athlétisme (Ustaf), on trouve un portrait des plus élogieux de Jerome Young, qui «a choisi le moment idéal pour atteindre sa meilleure performance de l'année en 2003. Son temps de 44'' 5 dans la finale du 400 m aux championnats du monde à Paris lui a permis de remporter une victoire surprise et d'obtenir la première médaille d'or individuelle de sa carrière». Pas un mot sur les accusations de dopage qui ont pesé depuis sur l'athlète américain. Rien non plus sur la polémique qui oppose l'Ustaf et l'Usoc, le Comité olympique américain, au CIO, le Comité international olympique, et à l'Agence mondiale antidopage (AMA).

«Lumière». Depuis la semaine dernière, pourtant, «l'affaire Jerome Young» commence sérieusement à embarrasser le sport américain. Le 30 septembre, le CIO a annoncé qu'il venait d'ouvrir une procédure disciplinaire afin de «faire toute la lumière sur le cas Young», à la suite des révélations apparues après les Mondiaux de Paris, selon lesquelles l'athlète américain, d'origine jamaïquaine, avait été contrôlé positif aux stéroïdes en 1999. Malgré cela, Young avait pu participer aux JO de Sydney en 2000, et remporter une médaille d'or au relais 4 x 400 m. A l'époque, l'Ustaf avait décidé de ne pas suspendre Young et même de ne pas évoquer le problème. Le coureur avait ensuite été exonéré en appel. Une procédure validée en janvier par le tribunal arbitral du sport, le tribunal des litiges ratt