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Libération

La Namibie tourne sans ronds

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publié le 14 octobre 2003 à 1h22

Melbourne correspondance

Rudie van Vuuren est un homme très occupé. Quand il ne représente pas son pays, la Namibie, à la Coupe du monde de cricket (en mars dernier), il revêt le maillot blanc des Welwitshias (une fleur, selon les spécialistes), l'équipe de rugby de son pays, qui affronte l'Argentine ce matin. L'ouvreur est l'un des quatre gynécologues de Windhoek, la capitale de la Namibie. Un des troisième ligne est son beau-frère, Shalk van der Merwe, gérant d'un parc animalier. L'équipe compte aussi des comptables, des avocats, des artisans. Tous amateurs.

Boycott. Van Vuuren, 31 ans, a joué 27 fois pour la Namibie. «Depuis six ans, dit-il, c'est chaque fois, la même chose, le rugby, ça me coûte de l'argent. Nous ne sommes pas payés pour jouer : nous payons pour jouer.» Seuls six Welwitshias sont professionnels. Cinq jouent en Afrique du Sud, tel le demi de mêlée Hakkies Husselman. Le sixième, le deuxième ligne Heino Senekal, joue au pays de Galles.

Six autres profession-nels ont boycotté la sélection. Certains parce qu'ils n'aimaient pas les méthodes du coach néo-zélandais, Dave Waterston ; d'autres parce qu'ils n'avaient pas les moyens de financer leur déplacement.

La Namibie, ancien territoire administré par l'Afrique du Sud, indépendant depuis 1990, compte 1,83 million d'habitants et 400 joueurs de rugby de haut niveau. En 1999, lors de sa première Coupe du monde, le XV national avait perdu ses trois matchs.

«Chaotique». Pour se qualifier, les Namibiens ont battu d'autres