Brisbane envoyé spécial
Mac McCallion est furibard. L'entraîneur néo-zélandais des Fidjiens n'a guère apprécié le comportement de ses joueurs contre les Bleus. «Ils ont joué vingt minutes, baissé le pied, joué de nouveau vingt minutes et ainsi de suite. Contre des équipes du niveau de la France, ce comportement irresponsable se traduit par une punition. Sans parler de leur indiscipline chronique. J'entraîne les Fidji depuis seize mois. Je sais que le potentiel est là. Mais il reste énormément de travail à accomplir.» Et la suspension pour deux matchs de l'ailier vedette Rupeni Caucaunibuca, coupable d'avoir cogné le troisième ligne Olivier Magne, ne va pas tempérer sa mauvaise humeur.
Regrets. Le pugiliste s'en tire pourtant à bon compte, grâce notamment aux réactions conciliantes de l'entourage du XV de France. «Cet ailier est tellement bon qu'il faut le laisser sur le terrain, a déclaré Bernard Laporte, mais il doit donner une meilleure image de lui et de son sport. Le rugby commence à être médiatisé, propre, ce genre de geste n'est pas idéal pour sa promotion.» La victime elle-même s'est efforcée de dédramatiser. «Je retiens surtout de Caucaunibuca qu'il est un joueur magnifique», a confié Olivier Magne.
Caucaunibuca, en dépit de sa timidité maladive, s'est abondamment excusé : «J'ai réagi instinctivement, sans la volonté de faire mal, et je me réjouis de n'avoir pas blessé Olivier Magne.» «Je suis sincèrement désolé, j'ai le sentiment d'avoir trahi les Fidji», a regretté le