Townsville envoyé spécial
«Ministre de la défense» du XV de France depuis novembre 2001, l'ancien treiziste anglais David Ellis a mis au point un système défensif particulièrement efficace contre les Fidji.
Comment expliquez-vous la métamorphose défensive du XV de France entre Twickenham et Brisbane ?
Le match de Twickenham contre l'Angleterre était un simple match de préparation. Comme l'avait été celui de Marseille, une semaine auparavant. Nous avions donc procédé à un certain nombre de changements. Or la défaite tient surtout au fait que trois ou quatre joueurs sont passés à côté de leur sujet, avec plusieurs plaquages faciles ratés.
Après-coup, avec Bernard Laporte, nous nous sommes efforcés de corriger nos travers et surtout d'expliquer aux joueurs ce qui s'était passé. J'ai été le premier à leur dire qu'il s'agissait d'un simple faux pas qui ne remettait nullement en cause le système défensif mis en place depuis deux ans. La preuve, contre les Fidji nous avons parfaitement défendu. C'était un test déterminant.
Aviez-vous préparé quelque chose de spécial en tenant compte de l'adversaire ?
Nous avions pas mal travaillé la défense en reculant, la défense confrontée à une attaque en surnombre. Notre point fort est la défense qui monte. Pour bien connaître les Fidjiens, je savais qu'ils jouent plus souvent sur la largeur du terrain, ce qui nous oblige par conséquent à défendre parfois en reculant. Nous l'avons très bien fait, et je suis content du résultat. Deux essais encaissés,