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Libération
Portrait

Réveillère, le multilatéral

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publié le 21 octobre 2003 à 1h29

Est-il de droite, est-il de gauche ? Footballistiquement, le défenseur Anthony Réveillère fluctue. Il navigue d'une aile à l'autre. Dans son club, l'Olympique lyonnais, qui, ce soir à Gerland, affronte le Bayern de Munich en Ligue des champions, Réveillère joue plutôt à gauche. Mais il affirme pencher à droite. Et il y a dix jours, pour son premier match en équipe de France A, face à Israël, le sélectionneur l'a posté à droite. Pour autant, Santini apprécie la polyvalence du garçon. «Quand il y a des blessés et des suspendus, je peux basculer d'un côté ou de l'autre. Ça peut plaire au sélectionneur», admet d'ailleurs Réveillère. Et au moment de former un groupe, pour le prochain Euro notamment, ce type d'argument peut faire parfois la différence. De toute façon, au plus haut niveau, être droitier n'est pas rédhibitoire sur l'aile gauche. En équipe de France, le recordman des sélections fut longtemps Manuel Amoros, un droitier brillant du côté gauche.

Dans la tête. L'exemple ne convainc pas le jeune Lyonnais, qui se croit définitivement meilleur sur la droite. «C'est dans la tête, dit Paul Le Guen, son entraîneur, qui le dirigeait déjà à Rennes. Depuis le début de la saison, il est un peu en dedans à ce poste. Mais je l'ai vu faire de très bons matchs, très brillants, sur l'aile droite, quand il jouait en Bretagne.» Réveillère, garçon poli de 23 ans, joue de toute façon où on lui dit de le faire. Mais il reste néanmoins convaincu. «Défensivement, dit-il, je ne vois pas de diff