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Libération

Les Mondiaux au rapport

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publié le 22 octobre 2003 à 1h29

La découverte aux Etats-Unis d'un nouveau stéroïde anabolisant, le THG (Libération du 20 octobre), est-elle en passe de créer le plus gros scandale de dopage de la décennie ? Ou s'agit-il d'un tohu-bohu qui sera vite assourdi par des batailles juridiques interminables, comme l'histoire de la lutte antidopage n'en manque pas ? Toujours est-il que l'affaire a pris un nouveau tour hier, avec les décisions successives de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) et celles des agences antidopage allemande et australienne.

L'IAAF a ainsi annoncé que tous les échantillons d'analyse effectués pendant les Mondiaux d'athlétisme à Saint-Denis en août seraient retestés par le laboratoire de Châtenay-Malabry pour vérifier l'éventuelle présence du nouveau dopant. L'agence allemande antidopage a aussitôt emboîté le pas. Son directeur Roland Augustin a donné le feu vert au laboratoire de Cologne, agréé CIO, qui stocke 2000 échantillons conservés depuis deux mois, de procéder aux analyses. A Sydney enfin, on apprenait hier que l'agence australienne a pris la même décision pour les analyses des prélèvements urinaires effectués lors des Jeux olympiques de Sydney en 2000. L'affaire soulève moult questions.

Une nouvelle molécule ?

La nouveauté n'a rien de techniquement futuriste. Il ne s'agit pas d'un saut qualitatif en matière de dopage, comme celui de la fin des années 80, où la triche sportive était passée des substances stimulantes chimiques aux manipulations sanguines. Le tétrahydrogest