New York de notre correspondant
Depuis quelques jours, le THG (tétrahydrogestrinone) inquiète de plus en plus de personnes outre-Atlantique. Le scandale potentiel n'a pas quitté les unes des journaux depuis que, la semaine dernière, l'Usada, l'agence antidopage américaine, a révélé qu'après un coup de fil anonyme, elle s'était intéressée en juin à un «complot» qui impliquerait des chimistes et des entraîneurs, ayant fourni le THG à plusieurs dizaines d'athlètes américains et internationaux. Rien qu'aux Etats-unis, des dizaines de sportifs, dont des stars de l'athlétisme comme Marion Jones et Tim Montgomery, devraient se présenter devant un grand jury fédéral.
Pour l'instant, l'enquête, menée conjointement par l'Usada et le département de la Justice, reste obscure. Au centre de tous les regards se trouve le laboratoire Balco, situé près de San Francisco, spécialisé dans les suppléments nutritionnels et dirigé par Victor Conte. Celui-ci avait été désigné par la source anonyme comme le fournisseur du THG aux sportifs. En septembre, des agents fédéraux et du fisc ont pénétré dans le laboratoire et récupéré «de nombreux éléments à charge».
Ce que veulent comprendre les autorités, c'est la relation qu'entretenaient les sportifs avec Conte. Ceux-ci ne devraient répondre devant le grand jury qu'à des questions ayant rapport à une éventuelle fraude fiscale commise par Victor Conte, qui n'aurait tout simplement pas déclaré ses activités. Dans le même temps pourtant, plusieurs sources ass