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Libération

A la fédération, un malaise super géant

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publié le 25 octobre 2003 à 1h33

La saison de ski alpin qui débute ce week-end sur le glacier de Soelden (Autriche) consistera pour les skieurs français à faire le vide autour d'eux pour ne se consacrer, enfin, qu'à la compétition, et oublier l'imbroglio politique et économique qui secoue la Fédération française de ski (FFS) depuis plus d'un an. Les athlètes, revenus euphoriques des JO de Salt Lake City 2002 (deux médailles d'or et deux d'argent), avaient accusé sévèrement le coup aux Mondiaux de Saint-Moritz en février dernier, malgré le globe de cristal décroché en fin de saison par Carole Montillet (super G) et les deux premières victoires en descente d'Antoine Dénériaz.

Mais depuis, la faillite fédérale pèse de tout son poids. Et la crise est si forte que skieurs et entraîneurs ont été submergés par les vagues venues du lac d'Annecy, siège de la FFS.

Climat altéré. En un an, ils ont vu se succéder trois présidents : Bernard Chevallier, Jean Béranger et Marcel Calvat. Et la longue présidence du premier (de 1987 à 2002) continue de plomber un climat altéré par une interminable guerre des comités, et des problèmes financiers récurrents. Si bien que lorsque, le 7 décembre 2002, Marcel Calvat s'assoit enfin dans son fauteuil, les finances fédérales affichent un passif de 3,8 millions d'euros.

Redressement judiciaire en mai 2003, intervention du ministre des Sports, nomi nation d'un administrateur judiciaire, Me Robert Meynet, chargé d'assainir un déficit pour le moins obscur : difficile de retrouver ses petits