Pierre Villepreux, ancien entraîneur du XV de France, directeur technique national depuis 1999, commente la Coupe du monde pour «Libération».
Les jeux semblent faits, et les derniers matchs ne modifieront pas l'ordre établi. Tout au plus une contre-performance pourrait bouleverser le classement premier-deuxième. On peut accepter comme certaines les qualifications en quart de finale de la France, de l'Angleterre, de la Nouvelle-Zélande, de l'Australie. Sont en ballottage l'Irlande (concurrencée par l'Argentine), l'Ecosse (qui devra se débarrasser des Fidji), le pays de Galles (jamais très à l'aise contre l'Italie). Le jeu produit à ce jour par les uns et les autres est plutôt similaire. Ce seront donc les qualités individuelles au sein des collectifs qui feront la différence. Mais aussi la capacité de ces mêmes collectifs à développer avec confiance, y compris dans des matchs plus contestés, le jeu volumineux qui leur a permis de marquer beaucoup de points lors des matchs précédents.
Angleterre. Equipe qui produit un jeu total, en s'appuyant sur une organisation offensive et défensive optimale. La conservation du ballon est bonne, et la volonté de produire du jeu à partir des balles de récupération en fait globalement l'équipe la plus performante. Sa production s'appuie en outre sur un maximum de joueurs d'exception. Leur tendon d'Achille : une éventuelle blessure de Wilkinson.
France. Autre équipe à fort potentiel, devant comme derrière. Les Bleus n'ont pas encore trouvé la sta