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Portrait

Michael Jones, coach et mentor à la foi

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publié le 25 octobre 2003 à 1h33

Melbourne envoyé spécial

Personne n'a oublié Michael Jones. Personne n'a oublié la puissance et la fluidité du plus célèbre des avants All Blacks. Personne n'a oublié la force de ses convictions religieuses : Jones ne jouait jamais le dimanche, jour du seigneur. Pour cette raison, il n'a pas disputé la demi-finale de la Coupe du monde en 1991, contre l'Australie. La Nouvelle-Zélande l'a perdue. Aujourd'hui, Michael Jones, 38 ans, est entraîneur adjoint de l'équipe des Samoa, le pays de ses parents. Mais il n'officie toujours pas le dimanche.

«Tradition». Natif d'Auckland, en Nouvelle-Zélande, Jones a perdu son père quand il avait 4 ans et a été élevé par sa mère, très pieuse, avec son frère et ses deux soeurs. Le jeune garçon est entré en rugby comme on entre en religion. «Très jeune, j'ai su que Dieu m'avait donné le talent du rugby, dit-il. L'important, pour moi, c'est de ne pas gâcher ce don et de le maxi miser.»

A 12 ans, il gagne ses premiers trophées, avec l'équipe de son école. A 21 ans, il rejoint le prestigieux club d'Auckland. Samoa le sélectionne, contre le pays de Galles. Mais sa carrière, il la fera sous le maillot des Blacks. «Je suis né en Nouvelle-Zélande, je ne regrette rien. Tous les Samoans sont fiers de leur culture. Et jouer pour les All Blacks fait partie de notre tradition.»

En 1987, les Blacks enlèvent la première Coupe du monde. Jones inscrit un essai en finale contre la France. Après avoir porté 55 fois le maillot noir, sa carrière est interrompue, en 1