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Libération

Assurance tranquille

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publié le 27 octobre 2003 à 1h34

Professeur de lettres modernes, ancien demi de mêlée et entraîneur de Gaillac (Tarn), Alain Gaillard chronique les matchs du XV de France.

Dans le cadre magique du stade olympique de Sydney, le XV de France a rassuré ses supporters, tout en se rappelant au bon souvenir des observateurs et techniciens de tout ordre. Non que l'escapade nipponne ait causé de réelles inquiétudes, mais il était urgent pour tout ce beau monde, joueurs et encadrement compris, d'évaluer les possibilités actuelles d'un XV suscitant de nombreuses interrogations. Sa relative aisance ne s'accompagnait- elle pas de quelque fragilité défensive, d'hésitations dans le grand mouvement ?

Fort d'une préparation de trois mois, l'obstacle écossais paraît être d'un tout autre calibre que les deux mises en bouche précédentes : bonne touche, promptitude à la contre-attaque, dynamisme, expérience en font un adversaire respectable. Quand bien même le XV du Chardon a rejoint, depuis les années 2000, le «groupe B» du Tournoi des six nations, le dernier France-Ecosse se soldant par un cinglant 38-3 à Paris.

Le traditionnel round d'observation voit les protagonistes jouer à se séparer de la balle plutôt que de construire du mouvement, la désormais sacro-sainte occupation du terrain hantant tous les esprits. Le temps pour Michalak de manquer une pénalité ­ sa seule faute de goût dans un match sur lequel il régnera en maître ­, et les forces en présence se dessinent. Les Ecossais essaient de provoquer les coqs en enchaînant d