Le premier géant de la saison a récompensé, hier, la ténacité de l'Américain Bode Miller sur le glacier autrichien de Sölden. Si ce n'est pas une surprise de voir le champion du monde de la spécialité recommencer sa saison au même niveau qu'il l'avait terminée en mars, les deuxième et troisième places décrochées par les Français Frédéric Covili et Joël Chenal sont de bon augure pour le clan tricolore. Surtout dans une ambiance de crise fédérale dont le haut niveau a bien du mal à s'extirper (Libération des 25 et 26 octobre).

Pied de nez. «Après les problèmes de l'été, c'est une récompense. Je suis le plus heureux des hommes, affirme Gilles Brenier, directeur des équipes masculines. C'est une continuité sportive aussi, même si l'encadrement a changé en slalom géant. On était attendu. C'est un départ idéal pour le groupe de géant et pour toute l'équipe. Aujourd'hui, on a pris des repères.» Difficile d'oublier que ce résultat est le fruit de longues années de labeur dans cette spécialité. L'entraîneur qui a bâti ce succès, l'Italien Severino Bottero, n'a pu être retenu pour des raisons financières. Mais Gilles Brenier assure que le groupe est resté fidèle à sa méthode.

Frédéric Covili, 28 ans, vainqueur de la Coupe du monde de la spécialité en 2002, avait déjà remporté cette course il y a deux ans et fini deuxième l'an dernier. Pour lui aussi, ce podium est un sacré pied de nez aux instances dirigeantes. «On a eu plein de problèmes. Aujourd'hui, je voulais gagner pour moi. Quand