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Libération

L'ovale confidentiel des joueurs canadiens

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publié le 29 octobre 2003 à 1h36

Montréal de notre correspondante

A des années-lumière du hockey sur glace, du base-ball ou du basket, le rugby est encore un sport confidentiel au Canada. Et le jeu à quinze n'en est qu'une facette. «Le rugby ne fait pas partie de la culture canadienne, admet l'ancien international Gareth Rees, le seul joueur de l'histoire à avoir participé aux quatre premières Coupes du monde, aujourd'hui directeur de Rugby Canada, la fédération nationale. Mais c'est un sport qui gagne en popularité, notamment dans les lycées et surtout parmi les filles qui représentent le quart de nos 35000 joueurs et joueuses et sans compter les équipes scolaires.» En dix ans, les effectifs canadiens ont doublé.

Climat. C'est chez les francophones que le rugby semble le moins bien implanté. «Les gens ne comprennent pas le jeu», se désespère Quentin Kilby, le président de la Fédération de rugby du Québec. La province compte à peine 1 200 joueurs seniors (hommes et femmes) et environ 5 000 juniors. Comme partout ailleurs au pays, la faiblesse des structures entraîne un apprentissage tardif du jeu, généralement pas avant le lycée. «Et encore, chez les jeunes, le rugby à sept, à dix ou à treize est aussi répandu que le rugby à quinze, sinon, on n'aurait pas assez de joueurs pour former des équipes», précise-t-il. Selon lui, les meilleures équipes québécoises développent un jeu comparable aux clubs de troisième division française. Les meilleures équipes canadiennes, la Colombie-Britannique ou l'Ontario, pourraie