Le Canadien Dick Pound, président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), était de passage à Paris mardi, pour y rencontrer notamment le ministre français des Sports, Jean-François Lamour. Il revient pour Libération sur le scandale de la THG, nouveau stéroïde anabolisant découvert aux Etats-Unis.
L'affaire de la THG est-elle le plus gros scandale que l'AMA ait eu à gérer depuis ses premiers pas en 1999 ?
C'est bien possible. On n'en connaît pas encore toutes les conséquences. Ni le nombre de sportifs concernés. L'AMA a encouragé toutes les fédérations à rechercher ce dopant dans les échantillons disponibles. L'IAAF a répondu favorablement pour les championnats du monde d'athlétisme de Saint-Denis. Je peux vous révéler que la Fédération internationale de natation va faire de même pour les championnats du monde de natation qui ont eu lieu en juillet à Barcelone.
Le cyclisme ou le football ne veulent pas retester...
J'ignore si ce dopant est utile dans ces sports. Nous ne pouvons être coercitifs à l'encontre des autres fédérations internationales, avant l'adoption du code mondial antidopage l'an prochain. Mais dès lors que le test existe, je pense que la THG n'a plus de grand avenir.
La THG a été découverte aux Etats-Unis qui collectionnent ces derniers temps les scandales en matière de dopage...
La situation américaine est un vrai désastre. On a eu l'affaire Young, non suspendu par la fédération américaine d'athlétisme alors qu'il était positif à la nandrolone, le scandale de la prép