Brisbane envoyé spécial
C'est une certitude : on se rapproche des phases finales d'une Coupe du monde. On recommence à douter de la capacité de l'équipe d'Angleterre à gérer la pression. Les Anglais se sont fait deux frayeurs en poule. La première, attendue, contre les Springboks sud-africains (match remporté 25-6). La deuxième, plus surprenante, contre Samoa. L'Angleterre a fini par dominer et gagner, assez largement (35-22). Mais si, contre les féroces avants Boks, les Anglais ont gardé le contrôle du jeu; contre Samoa, à Melbourne, ils ont perdu leur flegme.
Grimaces. Les Anglais ont commis beaucoup de fautes. Leur buteur (quasi) infaillible, Jonny Wilkinson, a raté quatre coups de pied. On a vu l'entraîneur Clive Woodward faire la grimace et, sur le terrain, les cadres vétérans, Lawrence Dallaglio, Martin Johnson, rester perplexes. En fin de partie, les Anglais ont fini par maîtriser les Polynésiens ; pas leurs nerfs, toutefois. A huit minutes de la fin du match, nouveau pétage de plombs : ils ont joué à 16 pendant trente-quatre secondes. Le remplaçant, Dan Luger, est entré sur le terrain avant que Mike Tindall, qu'il remplaçait, ne sorte. «Une erreur», reconnaît Woodward. Très fâchée, la commission de discipline a condamné, jeudi, la fédération anglaise à 14 500 euros d'amende.
Le monde entier ricane. Et reprend espoir. «Une équipe de robots, que l'on peut agacer», se réjouit le quotidien d'Auckland, New Zealand Herald. La presse anglaise se fait du souci. «Shocking», titr