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Libération

Au temps, le vent l'emporte

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publié le 3 novembre 2003 à 1h41

Le Havre envoyé spécial

Les multicoques partiront mercredi matin à 10 heures. Ce report, attendu en raison des mauvaises conditions météo de dimanche, est le fruit d'une longue concertation entre les skippers des quatorze trimarans de 60 pieds et Gérard Petipas, l'organisateur de cette sixième transat en double Jacques Vabre. Tant pis pour la vanité de cette classe de prototypes géants. Les bolides à trois jambes passeront le sas du port du Havre au petit matin et s'élanceront à la poursuite des vingt-deux monocoques partis, eux, samedi comme prévu. Un briefing est programmé mardi à 17 heures pour un dernier point météo et technique.

Le débat a été passionné entre organisateurs et skippers, la solidité des multicoques étant une nouvelle fois au centre des échanges. Les conditions météo exceptionnelles de la Route du rhum, qui, rappelons-le, n'avaient pas cassé que des multicoques ­ le pétrolier géant Prestige compte aussi parmi les victimes de la tempête de novembre 2002 ­, n'ont pas quitté les esprits. Gérard Petipas n'a pas hésité, vendredi, à demander publiquement si ces bateaux étaient réellement faits pour traverser l'Atlantique, relançant la polémique. Samedi, la discussion était débridée.

«Humilité». «Les marins ne sortent pas quand la mer est trop forte, rappelle Karine Fauconnier, engagée avec Damian Foxall sur Sergio Tacchini. Restons humbles envers les éléments.» Difficile d'oublier comment son bateau s'est disloqué l'an passé au beau milieu de l'Atlantique. Avis par