Cardiff envoyé spécial
Les Citroën ont envahi le Marriot. A quelques blocs, les Peugeot ont préféré le Hilton. Plus cher, soulignent les esprits malicieux. Malice, camaraderie voire plus si affinités ne font pas forcément défaut entre les gens de la marque aux chevrons et ceux de l'enseigne au lion, unies sous un même holding (PSA) mais farouches concurrents au long des treize manches déjà courues du championnat du monde des rallyes (WRC). Entre les «cousins», ainsi qu'ils se sont mutuellement baptisés, l'écart est si serré (lire ci-contre) que le titre des constructeurs va se jouer entre aujourd'hui et dimanche sur les routes tortueuses du sud du pays de Galles, entre Cardiff et Swansea, lors du rallye de Grande-Bretagne qui clôt la saison.
Bonus. Sur le papier, cette bataille entre deux parentèles d'une unique famille est un «bonus» pour PSA qui semble avoir beaucoup investi dans le domaine : une double chance de victoire et un retour sur bénéfice (d'image) théoriquement considérable, si l'on en croit les explications de Guy Fréquelin, ancien pilote et directeur de Citroën Sport depuis près de quinze ans. «Comparativement à la F1 qui apporte une image de marque à un groupe, le rallye offre aussi une image produit car les véhicules sont plus proches de ceux que peuvent acquérir les spectateurs.» Conclusion : quand Peugeot l'emporte sur tous les autres du moins les non français, Ford, Subaru ou Hyundai Guy Fréquelin met sa casquette PSA et dit éprouver une sincère sati