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Libération

Loeb contraint à l'esprit Citroën

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publié le 8 novembre 2003 à 1h47

Cardiff envoyé spécial

Carlos Sainz est un seigneur. Un dieu vivant à Madrid, sa ville natale et dans toute l'Espagne, où il a droit au surnom d'El Matador, hommage tauromachique réservé aux virilités authentiques. Ses amis aiment répéter qu'il n'y a pas meilleur homme chez les pilotes de rallye et ses adversaires ne disent pas le contraire. A 41 ans, il compte parmi les aînés du circuit WRC et jouit d'une réputation flatteuse que son élimination, dès la deuxième spéciale du rallye de Grande-Bretagne, vendredi, ne risque guère de ternir. Prétendant au titre mondial à la veille de l'épreuve, tout comme le jeune alsacien Sébastien Loeb (29 ans), autre espoir des Citroën, et le Norvégien Petter Solberg sur Subaru, l'Espagnol aurait pourtant toutes les raisons de maudire la terre entière après la sortie de route qui a envoyé sa Citroën Xsara dans un talus.

Mini-caméra. Au départ de la première spéciale, sous un soleil inattendu dans une contrée boiseuse plus habituée au brouillard poisseux, Sainz et tous les autres concurrents sont invités à embarquer une mini-caméra de la BBC afin d'assurer la retransmission de la dernière manche dimanche. Apparemment, le matériel vidéo n'a pas été préalablement testé par les techniciens de la Fédération internationale. Lors de la troisième spéciale, la deuxième de la matinée, une véritable hécatombe s'est produite, éliminant d'un coup trois prétendants à la victoire. Le Finlandais Marcus Gronholm (Peugeot 206) s'est mis à la faute, l'Estonien Ma