Menu
Libération

«Les Anglais sont fidèles à leurs options de jeu»

Article réservé aux abonnés
publié le 12 novembre 2003 à 1h50

Pierre Villepreux, ancien entraîneur du XV de France, directeur technique national depuis 1999, commente la Coupe du monde pour Libération.

Il est toujours intéressant d'évaluer lors des matchs éliminatoires, comment, ce que l'on appelle communément la pression, influence le jeu des meilleures équipes. Les joueurs, comme le staff technique, la subissent à des degrés divers et les processus socio-affectifs (cohésion du groupe) sont grandement mobilisés. De nombreux facteurs interviennent et sont source de perturbation. Ces facteurs sont associés prioritairement à l'enjeu qui augmente, mais également à la valeur et à l'estime que l'on accorde à l'adversaire. La confiance du joueur est souvent liée à la connaissance du jeu adverse et la présumée maîtrise que l'on pense en avoir. En contrepartie, la retenue qu'il pourrait manifester pour jouer complètement libéré, dans le sens du projet de jeu choisi, est liée à la marge d'imprévu qui pourrait survenir. L'incertitude est en adéquation avec la confiance que le joueur a du projet de jeu, et sa capacité personnelle à le mettre en oeuvre au sein du collectif. Les joueurs, qui se réalisent derrière l'identification à un projet de jeu, sont capables d'aller sans sourciller au bout de leurs convictions, ils se forcent à imposer leur rugby à l'adversaire. Cette option est la meilleure, puisque dans la tête du joueur, elle est significative de jeu gagnant. Bilan identitaire des équipes qualifiées pour les demi-finales.

La Nouvelle-Zélande.