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Libération

Le pot au noir ou faire de la voile sans vent

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publié le 14 novembre 2003 à 1h53

Le pot au noir tient ses promesses en retenant de ses tentacules géants les premiers concurrents qui se sont aventurés en son sein. Jusque-là, les grands trimarans filaient doux à plus de 20 noeuds et voilà que tout le monde se retrouve bloqué, au beau milieu de l'Atlantique, à scruter le moindre nuage pour prendre un souffle d'air.

Mouchoir. Hier après-midi, Groupama (Cammas/Proffit) était toujours pointé en tête de cette Transat Jacques-Vabre avec plus de 140 milles d'avance sur Belgacom (Nelias/Peyron) ­ auteur d'une remontée spectaculaire ­, Sergio Tacchini (Fauconnier/Foxall) et Géant (Desjoyeaux/Jan) dans un mouchoir. Chez les monocoques, Virbac (Dick/Abiven) tenait encore bon devant Sill (Jourdain/Thomson) et Ecover (Golding/Thompson).

Mais la vitesse de tout ce beau monde avait sérieusement chuté, avant même que le monocoque de tête n'entre dans cette zone de convergences intertropicales aux vents aléatoires.

«Expérience». Alors qu'il reste, pour les premiers, environ 1 200 milles à parcourir jusqu'à Bahia, Groupama est presque sorti du trou et son arrivée au Brésil pourrait avoir lieu dès dimanche. Pour Géant, les choses sont plus compliquées puisque, hier midi, le grand multi vert n'avançait plus. «Avec l'expérience, j'ai fini par comprendre qu'ici, il ne fallait pas trop s'énerver sur les fichiers. Depuis hier, les modèles nous indiquent un vent refusant, la réalité est tout autre», avouait Hervé Jan, le co skipper de Desjoyeaux.

D'autre part, Banque Covefi (skippé pa