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Libération

Les Français, gentlemen rugbymen

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publié le 14 novembre 2003 à 1h53

Sydney envoyé spécial

Il est des signes qui ne trompent guère. Depuis lundi la presse internationale a pris d'assaut les salons du Swiss Grand Hotel de Bondi Beach, résidence de l'équipe de France où sont donc organisés les points presse de ses joueurs. Sud-Africains, Australiens, Néo-Zélandais, tous s'accordent à souligner l'extrême courtoisie des Bleus, leur disponibilité et le plaisir qu'ils éprouvent, par conséquent, à travailler avec eux. Les journalistes anglais eux-mêmes, un peu gênés de la façon cavalière dont le coach maison, Clive Woodward, a tendance à traiter leurs confrères français, ne cachent pas la sympathie que leur inspire la bande à Galthié. Aussi, après avoir encerclé jusqu'à l'étouffer Frédéric Michalak, leur principal sujet de dissertation, sont-ils les premiers à s'esclaffer quand le meilleur marqueur de la Coupe du monde feint un accès de panique et réclame de l'aide auprès du staff français. Le match dans le match entre Michalak et Wilkinson les faisant apparemment saliver.

«Bikini». «Wilkinson est en place depuis trois ou quatre ans, ne cesse pourtant de répéter Bernard Laporte. Il possède une expérience que n'a pas Fred, qui commence juste à s'imposer à son poste.» Et quand les Anglais répliquent en disant que leur ouvreur traverse une période de doute qui finit par gagner ses coéquipiers, l'entraîneur des Bleus clôt le débat : «Si vous ne voulez plus Wilkinson, nous sommes preneurs. Notre jeu est simple, il va vite s'adapter.» Une chose est certaine