Sydney envoyé spécial
«Pourquoi les Wallabies ne peuvent pas gagner», titre un quotidien de Sydney. «Battez-vous jusqu'à la mort», exhorte un autre. L'Australie se prépare au pire. Une défaite de ses champions du monde, en demi-finale, contre des All Blacks en pleine forme samedi. Et, plus grave, une possible victoire en finale de l'ennemi héréditaire, l'Angleterre. Alors, les Australiens envisagent des stratégies de recours. A la terrasse d'un restaurant de Sydney, un supporter annonce qu'il soutiendra «les Bleus, les Blacks, n'importe qui, contre les Anglais». Mais, dans le camp australien, on y croit toujours. «On est confiant, affirme le capitaine George Gregan. Ce sera dur, mais pas impossible.»
Rituel. Cette demi-finale dans leur forteresse du stade olympique de Sydney, les Wallabies l'ont préparée en suivant leur rituel opérationnel. L'équipe s'est retirée dans son camp d'entraînement, à Coffs Harbour, à 500 km de là. Jeudi, les joueurs ont débarqué à Sydney et pris leur jour de congé. L'équipe s'est installée dans son hôtel habituel, à Paramatta, une banlieue populaire, loin du centre, du Pacifique et des plages de surf où sont cantonnés Français et Anglais. «C'est plus près du stade», explique l'encadrement. C'est surtout loin de la pression, inhabituelle dans un pays qui redécouvre le rugby tous les quatre ans. «Nous découvrons ce que les Anglais et les Néo-Zélandais ressentent chaque fois qu'ils jouent, dit Eddie Jones, le coach. Mais personne ne se plaint. Quand le