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Libération

Comme on se retrouve..

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publié le 15 novembre 2003 à 1h54

Sydney envoyé spécial

Les rugbymen français n'ont jamais été aussi populaires en Australie. La demi-finale qui les oppose, dimanche, aux Anglais a eu pour conséquence de mobiliser derrière eux un continent qui cotise en masse au nouveau parti rugbystique «Anyone But England» (en VF : «N'importe qui sauf l'Angleterre»), dont le sigle «ABE» commence à fleurir un peu partout à Sydney. «Ça va nous changer, remarque Jo Maso, manager des Bleus. Jusqu'à présent, la France a été l'équipe la plus sifflée de la Coupe du monde.»

Même la confidence de Fabien Galthié à un quotidien local, selon qui le capitaine des Bleus se préparerait psychologiquement en écoutant Cat Stevens, ex-balladin folkeux viré musulman intégriste sous le pseudonyme de Yusuf Islam, n'a pas entamé le soutien enthousiaste des compatriotes de l'ancien ailier David Campese. Lequel pronostique, comme une évidence, une finale entre All Blacks et Français.

«Respect». «Nous allons jouer contre les favoris, dit quant à lui Bernard Laporte, l'entraîneur français, l'équipe qui a le plus progressé depuis trois ans. Nous n'allons pas y aller la peur au ventre, mais avec beaucoup de respect. Sans nous référer aux matchs préparatoires du mois d'août, qui, comme leur nom l'indique, sont à considérer comme tels.»

La référence serait plutôt l'entame du France-Angleterre de Saint-Denis, en 2002, année du grand chelem des Bleus. «Le problème, glisse Jacques Brunel, entraîneur adjoint chargé des avants, c'est que les Anglais ont tiré la