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Libération

Des Tricolores en quête d'une sérieuse référence

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publié le 15 novembre 2003 à 1h53

Samedi soir contre l'Allemagne, à Gelsenkirchen, les Bleus de Jacques Santini peuvent battre le record de douze victoires consécutives établi par ceux de Michel Hidalgo en 1984. Mais ceci relève plutôt de l'anecdote tant l'enjeu de ce match, tout amical qu'il soit, est ailleurs. Il devrait permettre de se faire une idée sur ce que vaut vraiment cette équipe de France-là. Car si douze succès enchaînés contre des formations plutôt modestes (exceptés la Turquie et le Cameroun en Coupe des confédérations) ont renseigné sur le niveau en dessous duquel elle ne redescendrait pas après son Mondial cauchemardesque, ils n'ont pas fourni d'informations sur celui qu'elle pouvait atteindre. Et contre la République tchèque, seule équipe de très gros calibre qu'ils aient rencontrée depuis août 2002, les Bleus ont reçu (en février au Stade de France) une leçon beaucoup plus sévère que ne l'indiquait le score de leur défaite (2-0).

Négliger. Si Jacques Santini s'agace un peu que l'on considère comme faibles les adversaires rencontrés par la France en éliminatoires de l'Euro ­ et que, par conséquent, on relativise son bilan à la tête des Bleus ­, il concède cependant que ce match contre les vice-champions du monde constitue «un test important permettant de juger notre niveau». Ses joueurs aussi ont conscience qu'ils vont enfin pouvoir s'étalonner. «Il ne faut pas se leurrer, on a eu des adversaires relativement faciles, reconnaît Willy Sagnol. La rencontre de samedi va nous servir de référence