Sydney envoyé spécial
Capitaine des Bleus, lors de la victoire historique contre la Nouvelle-Zélande en demi-finale en 1999, Raphaël Ibanez, retrouve quatre ans plus tard, au même stade de la compétition, l'Angleterre, dont il va découvrir le championnat dans quelques jours, comme talonneur des Saracens.
Qu'est-ce qui différencie la demi-finale de 1999 et celle-ci ?
Il y a quatre ans, les choses étaient différentes. Les matchs de poule s'étaient plus ou moins bien passés et la victoire en demi-finale contre les All Blacks avait suffi à nous combler. Cette année, c'est un autre état d'esprit qui prédomine. Nous sommes venus en Australie pour gagner la Coupe du monde.
Que représente pour vous un France-Angleterre ?
Sans parler de l'enjeu à ce niveau de la compétition, c'est toujours un grand rendez-vous. Une affaire un peu passionnelle aussi. Tout est fait à chaque fois pour cultiver la tension. Il faut maintenir ce fil conducteur existant entre les deux nations, qui traduit leur bonne santé rugbystique. Il existe un respect mutuel entre les joueurs. Nous respectons beaucoup les Irlandais aussi. Ce qui ne nous a pas empêchés de leur mettre un carton.
Cette année, dans le Tournoi des six nations, votre mêlée a été pénalisée contre la mêlée anglaise...
Ça ne nous inquiète pas outre mesure. Nous avons eu une meilleure communication avec les arbitres et nous essayons de nous montrer disciplinés. Ce qui leur convient. Ce secteur est difficile à arbitrer, et ils ont tout intérêt à ce que l