Allemagne-France : 0-3 [#]à Gelsenkirchen.
Buts pour la France : Henry (21e), Trezeguet (55e, 81e).]
«J'ai envie de rentrer dans les vestiaires du Bayern la semaine prochaine avec le sourire», confiait Bixente Lizarazu avant le match Allemagne-France. Il pourra y pénétrer avec une banane allant d'une oreille à l'autre après la fessée infligée par l'équipe de France à celle d'Allemagne samedi soir à Gelsenkirchen. Lizarazu disait aussi avant la rencontre : «Intrinsèquement, son titre de vice-championne du monde ne reflète pas le niveau de l'équipe d'Allemagne.»
Etalonnage. Les Français, samedi, n'ont certes pas battu la deuxième équipe mondiale. Mais ils ont tout de même dominé tactiquement, physiquement et techniquement pour finir par l'étouffer, voire le ridiculiser par moments, un adversaire d'un tout autre calibre que Malte, Chypre, la Slovénie ou Israël lors des éliminatoires pour l'Euro 2004.
Les Bleus voulaient un vrai test pour s'étalonner. Ils l'ont eu. Ils l'ont réussi. Ne s'occasionnant quelques frayeurs que dans les vingt-cinq premières minutes au cours desquelles les Allemands frappèrent notamment sur la barre avant d'asseoir leur domination et de réaliser une seconde mi-temps de très très haut niveau, où leur maîtrise n'avait d'égale que leur propension à signifier à leurs adversaires qui étaient les patrons sur le terrain. «Il faut honnêtement reconnaître que la France est une formidable équipe», commentait après coup le coach allemand Rudi Völler. Jacques Sant