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Libération

Les Australiens sonnent le réveil

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Décevants jusque-là, les Wallabies sortent le match parfait face aux Blacks.
publié le 17 novembre 2003 à 1h55

à Sydney

A ceux qui exigeaient sa tête, Eddie Jones avait juré que ses Wallabies seraient au rendez-vous, le jour J. L'entraîneur australien a tenu parole. Samedi, les champions du monde ont fait taire leurs critiques et hurler de bonheur leurs supporters, au Stade olympique de Sydney. En battant nettement les All Blacks (22-10), le XV d'Australie a gagné sa troisième place en finale en cinq Coupes du monde. Une nouvelle fois, des sportifs australiens ont fait état de leur inflexible culture de victoire. «Les Aussies aiment la pression, dit le coach, ils y répondent bien.»

Carré d'as. Les All Blacks s'étaient pourtant imposés, au fil de l'année, comme les grands favoris, avec l'Angleterre. En juillet, à Sydney, ils avaient écrasé les Wallabies (50-21). Toute la saison, ils ont proposé un rugby exceptionnel, un jeu de contre, vif, inspiré. En face, les Wallabies n'arrivaient pas à mettre en place leur jeu, à finaliser une équipe décimée par les retraites et les blessures. Eddie Jones a battu ses cartes jusqu'au bout, tentant le carré d'as. Mais les Wallabies, pendant les premiers tours, continuent de décevoir. Jones, pourtant, finit par se fixer sur un groupe assez hétéroclite. Le rugby australien semble défensif, terne, peu innovant. L'équipe est très expérimentale. De nombreux postes sont occupés par des non-spécialistes, comme les deux ailes et l'arrière, confiées à d'anciens treizistes.

Samedi, contre les Blacks, sous un grand soleil, tout s'est mis en place. Le pack, le mai