Treize multiocques sur quatorze sont donc arrivés. Quel bilan faut-il tirer de tout cela ? Un abandon (TIM), une avarie sur le bras de liaison arrière sur Bayer qui avait réparé à Madère et était attendu la nuit dernière, suivi quelques heures plus tard par Banque Covefi des frères Ravussin. Pour la première fois depuis qu'Alain Gautier a mis son Foncia à l'eau il y a un an et demi, le Lorientais terminait une course (9e) : «C'était mon objectif», confiait-il très honnêtement.
Pour Vincent Lauriot-Prévost, architecte majeur de la flotte des trimarans, l'analyse est la suivante : «On peut dire que, contrairement à la Route du Rhum où 40 % de la flotte avait subi une casse, les autres abandons étaient dus à des chavirages ou à des avaries de pilotes (automatiques) , cette fois-ci les bateaux ont très peu cassé. Ce ne veut pas dire qu'ils sont définitivement à l'abri d'une casse. Pour tester, il faut sortir par tous types de temps et je comprends que les écuries n'éprouvent pas le matériel par gros temps.» Quoi d'autre ? Lauriot-Prévost toujours : «J'ai eu l'impression, malgré des moyennes très élevées, que les marins ont parfois levé le pied pour ménager les bateaux.»
Hier est arrivé Bonduelle de Jean Le Cam et Kito de Pavant. Le trimaran, handicapé par des soucis de safrans, naviguait une dernière fois, sous les couleurs de l'entreprise nordiste. L'an prochain, avec le même sponsor, Jean se consacrera au Vendée Globe: «Ces bateaux sont beaux mais ingrats : ils ne rendent pas