Sydney envoyé spécial
Serge Betsen n'avait pas été retenu par Bernard Laporte pour disputer, ce matin, l'ultime rencontre tricolore de cette Coupe du monde. Un match face aux All Blacks, pour décider de la troisième place (1). Betsen n'aurait de toute façon pu y participer : hier, il a été suspendu six semaines, pour avoir frappé un Anglais à la tête dimanche.
Christian Labit, lui, jouera, et sa formule : «Nous avons tout à perdre de ce match mais aussi beaucoup à gagner», résume assez bien l'état d'esprit français, avant cette «petite» finale, un «play-off», comme disent les Australiens. Bleus et Blacks sont meurtris à des degrés divers. Si la France peut faire valoir comme excuse à sa défaite contre l'Angleterre une scoumoune atmosphérique peu commune (il n'avait pas plu ici depuis des mois), la sortie de la Nouvelle-Zélande face à l'Australie est vécue comme une catastrophe nationale.
Ce match n'a donc pas grand sens, mais ses conséquences peuvent être fâcheuses, surtout côté français. S'appuyant sur le fait que les joueurs présents en demi-finale sont «physiquement rincés», dixit Laporte, que quatre d'entre eux sont blessés (entorse des cervicales pour Milloud, du genou pour Betsen et Dominici, du poignet pour Harinordoquy), que Galthié a annoncé qu'il arrêtait, le staff a aligné l'équipe B, celle qui a battu les Etats-Unis en poule. A deux exceptions, Sylvain Marconnet en pilier et Tony Marsh au centre ; plus Thibault Privat en deuxième ligne à la place d'Olivier Brouzet r