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Libération
Interview

«Ne pas finir sur un nouvel échec»

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publié le 20 novembre 2003 à 1h58

Sydney envoyé spécial

Après les adieux officiels de Fabien Galthié, l'ouvreur montferrandais Gérald Merceron a annoncé qu'il mettait fin à sa carrière internationale.

France-All Blacks est donc votre dernier match en bleu.

C'est une décision prise il y a longtemps, qui a mûri pendant la Coupe du monde. Si j'avais été titulaire, j'aurais peut-être reconsidéré la situation. Je l'ai faite comme remplaçant, sans amertume, car j'aurais pu ne jamais connaître pareille aventure. Mais je préfère maintenant tourner la page. Je pense avoir plus à apporter à mon club et j'ai aussi envie de passer du temps avec ma femme. Jouer pour l'équipe de France est un privilège qui demande de nombreux sacrifices.

L'annonce de votre retraite est discrète par rapport à celle de Galthié.

Fabien a marqué le rugby français. Moi, j'ai connu deux belles années, 2001 et 2002, mais je ne peux pas prétendre faire partie des meubles. Même si j'aurais aimé devenir l'égal de certains, comme Fabien, justement, ou Olivier Magne. J'ai simplement fait mon bout de chemin, dont je suis fier.

On a le sentiment que l'ambiance est tombée dans le groupe.

Nous avons tous pris un grand coup de bâton derrière la tête. C'est dur de s'en relever. Il faut pourtant savoir accepter la défaite après les moments de joie que nous avons connus. J'espère que nous resterons solidaires. Et que ceux qui ne jouent pas nous aideront, comme nous l'avons fait, à l'époque où eux jouaient et nous non. C'est un match difficile, que ceux qui seront s