Salvador de Bahía (Brésil) envoyé spécial
On comprend mieux sept jours après l'arrivée des premiers bateaux de cette sixième transat Jacques-Vabre pourquoi la marine française s'est éprise de la capitale de l'Etat de Bahía (567 000 km2, 12 millions d'habitants). Doit-on parler de la puissance de l'envoûtement des sirènes bahianaises en jupons ? De tous ces Rodin érigés en l'honneur des colons portugais ? De la fierté nègre que la ville célébrait vendredi sous l'ancien palais du gouverneur ? Des marchandes de beignets ? Ou du forro, ce genre musical qui rappelle aux Français l'accordéon de Marcel Azzola ? Est-ce encore ces poissons rouges qui font la taille de nos bars de ligne ? Ou plus exactement la poésie liquoreuse de la caïpirinha ? Qui sait ? La flotte des trimarans, dans la marina qui touche le Mercado Modelo, ce fourre-tout qui sent la crevette séchée et la noix de coco, baille en attendant un cargo qui fait route depuis Belem et qui les emportera en milieu de semaine vers Lorient. Quant aux monocoques, dix d'entre eux reprendront la mer, dimanche, dans le cadre d'une course retour (Le Défi Atlantique: Bahia-La Rochelle) qui servira de qualification pour le Vendée Globe.
Cacatois. Le gouverneur de l'Etat, Paulo Souto (Parti fédéral libéral), en visite protocolaire samedi, s'est pris d'une immense affection pour ces grosses bêtes à trois pattes et a d'ores et déjà annoncé que «Salvador accueillerait l'édition 2005». Tout cela pour dire, une fois pour toutes, que Salvador