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Libération
Portrait

Wilkinson, icône anglaise.

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Le pays entier célèbre son nouveau héros, en voie de starisation.
publié le 24 novembre 2003 à 2h01

Londres de notre correspondant

Au milieu de Trafalgar Square, des jeunes s'adonnent au nouveau culte du royaume. Alors que dans tous les pubs, s'élèvent des chants guerriers et triomphants, ils semblent encore en prière. Un pied devant l'autre, les genoux légèrement pliés, les yeux pointés vers un ciel gris et pluvieux, ils tiennent leurs mains jointes comme s'ils allaient plonger. D'un bout à l'autre du pays, chacun connaît aujourd'hui la gestuelle calculée au millimètre près du numéro 10, son calme avant de taper une pénalité. Depuis samedi, les Anglais célèbrent autant le succès d'une équipe que celle d'un homme : le demi d'ouverture, Jonathan Wilkinson a encore une fois assuré aux siens la victoire avec son drop in extremis. Le Sunday Times a sacré «roi du monde» cette machine à buter. «Wilko» a déjà été élu «joueur de l'année» par la Fédération internationale de rugby et les bookmakers prédisent à quatre contre un qu'il sera fait «sir» Wilkinson par la reine avant peu.

«Humilité». Le ballon ovale possède enfin son David Beckham. Max Clifford, le gourou des relations publiques n'hésite pas à lui prêter un avenir encore plus radieux qu'au joueur du Real Madrid. «Il est le seul sportif britannique à être un numéro un mondial. Il a prouvé sa grande humilité et en plus il est intelligent. David Beckham a tout pour lui, mais quand il ouvre la bouche, la magie s'évanouit.» Pour l'instant, le demi d'ouverture de Newcastle gagne chaque année 250 000 livres, une somme que la star d