à Marseille

A défaut de Coupe de l'America, Marseille pourra peut-être se consoler avec... le Clemenceau. Selon le Port autonome, le gouvernement français devrait choisir aujourd'hui le port où l'ancien porte-avions sera désamianté, et Marseille pourrait être désigné, contraint et forcé. Autant dire que la gueule de bois serait sévère du côté de la Canebière, même si Marseille se savait outsider dans l'affaire de la Coupe. Contre le roi Juan Carlos, il n'y avait que le roi Jean-Claude. Et Jean-Claude Gaudin, le maire UMP, malgré sa carrure de pilier ancienne mode, n'a pas fait le poids. «Il semble que Valence et l'Espagne aient fait des propositions financières plus importantes que les nôtres, a indiqué hier le maire, déçu mais sans amertume», et surtout un peu étonné : «Si on voulait en faire un événement populaire, c'est à Marseille qu'il fallait le faire.» Pour l'opposition municipale, Michel Pezet (PS), qui soutenait la candidature marseillaise, vilipende «le soutien plus que tiède du gouvernement à notre ville» et propose de «consacrer 235 millions d'euros (montant des dépenses de la Coupe) aux transports collectifs, à la propreté, au logement, aux crèches». Pour Annick Boët (PC), la ville choisie «est celle qui apportera le plus de millions d'euros publics (...). On est très loin du sport... et très près de l'affairisme». Enfin, certains ont dû pousser un ouf de soulagement : les conseillers municipaux marseillais contraints de redonner leur place au stade pour OM-Real