Alain Perrin avait bien raison de dire que le Real est «comme un cobra qui danse devant vous et frappe au bon moment». Parce que, jusqu'à la 35 e minute, qu'ont fait
les Madrilènes? Pas grand-chose. Le premier centre de
Roberto Carlos arrive à la 16 e . Une tête de Ronaldo à la 29 e . Maigre. Décevant. Pourtant, le Real aligne son équipe type, preuve qu'il n'est pas venu pour se balader. Le plus souvent, les Galacticos gardent la balle sans produire de jeu; ça leur évite de défendre, chose qu'ils ne savent ni n'aiment faire. A la demi-heure, le Real n'a pas encore passé la première. En face, l'OM est déjà pleins gaz. A mordu dans le match comme il fallait. Engagement, présence
physique. Des joueurs un peu transparents ces derniers
temps (Celestini, Vachousek) ont retrouvé leur jus.
Mais voilà. Quand on a des occases contre le Real, il faut les mettre au fond. Drogba (5 e ), puis surtout Mido (7 e ), bien servis dans l'axe où le Real accuse de grosses faiblesses, ratent leur tir. Alors Madrid reprend le ballon et fait tourner. Il a le personnel pour la passe à dix. Et il attend l'occasion. C'est l'arbitre, M. Frisk, qui la
fournit: Ronaldo est tombé après un dribble sur Christanval. Coup franc à 20 mètres dans l'axe. Les Marseillais protestent: il n'y a pas faute. Trop tard. On sait exactement ce qui va se passer. Pour Beckham, c'est un exercice de cour d'école. Tir, but. 1-0 (35 e ). Facile, si
facile.
Les Marseillais, abattus, regagnent le rond central en marchant. Tête basse. Ils