Madrid de notre correspondant
Saluée hier dans un enthousiasme débordant par les autorités espagnoles et la population locale comme s'il s'agissait d'organiser des olympiades , la victoire de la candidature valencienne à l'organisation de la Coupe de l'America 2007 n'était pourtant pas garantie d'avance. Au début, la troisième ville du pays ne figurait même pas parmi les favoris. Peu à peu, les vents ont tourné en faveur de Valence grâce au formidable engagement du gouvernement central, de la région et de la mairie, trois pouvoirs contrôlés par le Parti populaire (PP) d'Aznar.
Vents stables. Alors que, depuis des années, Madrid investit massivement pour améliorer les infrastructures de ce port (au détriment de Barcelone, aux mains des socialistes), l'exécutif espagnol a récemment annoncé l'octroi de 71 millions d'euros supplémentaires pour parfaire la capacité logistique de Valence. On sait que la populaire mairesse Rita Barbera a usé de tout son talent de persuasion auprès d'Ernesto Bertarelli, le décideur suisse. Tout comme le roi Juan Carlos, grand amateur de voile.
En marge de cette offensive politico-économique, il est vrai que Valence disposait d'atouts objectifs. Depuis le milieu des années 90, cette cité, qui tournait jadis le dos à la Méditerranée, a entrepris un effort urbanistique colossal pour «recoller» à sa vocation maritime, à l'image de ce que Barcelone avait réussi à la faveur des JO de 1992. «Nous avons développé un vaste port de plaisance, bien connecté et