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Libération

Valence, Suisse balnéaire

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publié le 27 novembre 2003 à 2h04

Genève, Valence envoyé spécial

Le Suisse n'aime pas le risque. Donc Valence accueillera la Coupe de l'America. Dans les sous-sols d'un hôtel cossu sur les rives brumeuses du lac Léman, la décision est sortie hier de la bouche de Pierre-Yves Firminich, à 11 h 51, comme annoncé. Le président de la SNG (Société nautique de Genève), club d'Alinghi, a apporté la délivrance à des Espagnols ivres de bonheur. «On s'y attendait un petit peu mais quand la décision est rendue publique, on se sent mieux», a déclaré Luis Saenz, avocat de la candidature de Valence.

Moquette bordeaux, bois verni et ambiance feutrée, la communauté hétéroclite de l'America's Cup s'était réunie pour assister au couronnement de l'élu. Ernesto Bertarelli, patron d'Alinghi, s'est fait très discret aux côtés de sa sublime épouse Christy. Ses coups de fil matinaux à Paris, Lisbonne et Rome, pour annoncer les mauvaises nouvelles au plus haut niveau des Etats concernés, lui auraient gâché un peu le plaisir.

«Des critères sportifs ont prévalu. Dans le pire des cas, nous ne manquerons qu'une journée de régate à cause du vent contre cinquante la dernière fois à Auckland.» Michel Bonnefous, directeur d'ACM (America's Cup Management), ne s'est pas étendu sur l'explication du choix, s'agaçant même qu'on ait l'insolence d'en demander plus.

Résignation. Pour les détails de l'épreuve, les Helvètes voulaient qu'on attende encore. Mais, sous la table, on apprenait que la Coupe de l'America aura lieu sur trois mois, en avril, mai e