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Libération

L'Australie prend l'Espagne en grippe

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publié le 29 novembre 2003 à 2h06

Melbourne envoyé spécial

Les supporters australiens sont comme tout le monde : ils ne dédaignent pas les victoires héroïques contre des adversaires valeureux et ils savent apprécier les matchs épiques, à multiples rebondissements, gagnés à la dernière seconde. Mais il arrive parfois qu'une victoire toute simple, facile, sans histoire, fasse également plaisir. Le genre de victoire qui met du baume au coeur, après une cuisante défaite. L'Australie a besoin de douceurs : à Sydney, samedi dernier, l'ennemi héréditaire, l'Angleterre, a ravi aux Wallabies le titre de champion du monde de rugby. Une vingt-neuvième Coupe Davis ferait donc l'affaire.

L'adversaire semblait, a priori, à la portée de ses athlètes : l'Espagne n'a remporté qu'une seule fois le saladier d'argent. Motivation supplémentaire, c'était en battant l'Australie, en 2000. Mais les Espagnols avaient embusqué les Australiens sur terre battue, à Barcelone. Cette fois, le combat allait se dérouler sur leur terrain, aux antipodes. Tout Melbourne était venu assister à la mise à mort annoncée des taurillons espagnols. Les Australiens avaient déjà rédigé les communiqués de victoire, préparé les maillots et la crème solaire, pour la plage, dimanche, après trois déroutes éclairs des Européens. Ils devront attendre. Vendredi, à l'issue des deux premiers simples, l'Australie et l'Espagne se retrouvent à égalité, une victoire partout. Lleyton Hewitt a battu Juan Carlos Ferrero, en cinq sets (3-6, 6-3, 3-6, 7-6, 6-2) et près de qu