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Libération

Une poule aux petits oignons

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publié le 1er décembre 2003 à 2h08

Un tirage au sort suscite toujours les mêmes réactions le cérémonial achevé. On assiste généralement à un mélange de propos convenus et respectueux pour les adversaires à venir. Celui de la phase finale de l'Euro 2004, effectué hier à Lisbonne, n'a donc pas dérogé à la règle. Chacune des seize équipes qualifiées pour la phase finale sait désormais à quoi s'en tenir (voir tableau ci-contre), et tout le monde est confiant et méfiant à la fois. C'est un peu la langue de velours gigotant dans un palais en bois. A commencer par l'équipe de France, championne d'Europe en titre, représentée à Lisbonne par son sélectionneur, Jacques Santini, mais aussi par son ancien capitaine, Laurent Blanc, celui-là même qui brandit le trophée en 2000, sous les auspices de Roger Lemerre.

Satisfaction. Les Bleus, qui ont hérité du groupe B, affronteront lors du premier tour l'Angleterre, la Suisse et la Croatie. Pas de quoi se plaindre serait-on tenté de dire, dans la mesure où les deux premiers de chaque groupe sont assurés de participer aux quarts de finale. Même Jacques Santini a eu beaucoup de mal à dissimuler sa satisfaction derrière sa prudence coutumière : «C'est un groupe très équilibré où chaque match aura une identité particulière. Les Suisses, on les a joués en match amical il y a quelques semaines. La Croatie, ça avait été la dernière marche avant la finale et le titre mondial pour notre équipe en 1998. Et France-Angleterre, ce sera plutôt un derby vu le nombre de joueurs qui évoluent da