«C'est le bordel !» C'est ainsi que l'entraîneur du Stade français, Nick Mallett, a traduit lui-même le long discours qu'il venait de tenir à un journaliste britannique, lors de la réunion organisée par l'ERC, la fédération européenne professionnelle de rugby. Elle se tenait lundi à Paris afin de lancer la 9e édition de la Heineken Cup, qui débute ce samedi. Il a résumé ce que tout le monde ressent à l'entame de cette saison rugbystique perturbée par le déroulement de la Coupe du monde. Ainsi, après quatre journées de Top 16 (le championnat de France), son club, le champion en titre, est dernier de sa poule sans la moindre victoire.
«Mayonnaise». Et l'ancien coach des Springboks (dont le nom recommence à circuler du côté de Pretoria) sait parfaitement que si les Parisiens s'inclinent ce samedi à domicile face à Leicester, c'en est quasiment terminé de leurs chances de sortir premiers de leur poule de qualification, et donc de disputer un quart de finale européen à domicile. «Je peux de nouveau compter sur les quatorze internationaux qui me manquaient, dit Mallett, encore faut-il maintenant que la mayonnaise prenne. Tout va dépendre de la rapidité d'intégration de chacun. Nous avons été lourdement pénalisés, car, outre les sélectionnés français, huit joueurs étrangers ont également participé à la Coupe du monde afin de défendre les couleurs de leur pays respectif (Argentine, Italie, Canada, Uruguay, ndlr).»
Seule consolation de l'entraîneur stadiste, son adversaire du jour n'es