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Libération

Aulas se voit fermer la Bourse

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Voulue par le président lyonnais, l'introduction a été refusée.
publié le 11 décembre 2003 à 2h17

Re-to-quée ! L'Autorité des marchés financiers (AMF, ex-COB) vient de rejeter la demande d'accès à la Bourse de l'Olympique lyonnais. Et voilà Jean-Michel Aulas désarçonné d'un cheval de bataille qu'il avait enfourché depuis quelques années et qu'il cravachait fort ces derniers temps. La Bourse, la Bourse, la Bourse... à force d'en parler, le président du club champion de France donnait l'impression d'en être obsédé.

Il avait ferraillé sur le sujet contre Marie-George Buffet, qui avait fait inscrire dans sa loi de 1999 l'interdiction pour les clubs de faire appel à l'épargne publique ­ confirmant une règle de principe datant de la loi de 1984. L'arrivée de Jean-François Lamour au ministère des Sports n'allait pas plus ouvrir les portes du marché financier. Pourtant assez réceptif aux demandes des présidents de clubs, le ministre restait ferme sur son opposition de principe sur ce point.

Part excessive. Jusqu'au mois dernier. Où Aulas annonçait son intention de faire coter, non son club, mais la SPCS, holding propriétaire à 100 % de l'OL mais également actionnaire (en totalité ou minoritaire) des sociétés OL-Merchandising, OL-Voyages, OL-Restauration, OL-Production, entre autres. Une manière de détourner la loi Buffet ? Pas pour Jean-François Lamour qui trouvait alors l'idée «assez bonne», n'hésitant pas à citer les cas du PSG et de Bordeaux, propriétés de sociétés elles-mêmes cotées (Canal + et M6). Comparaison pour le moins fallacieuse, tant le poids du PSG et de Bordeaux est