Le premier commentaire, très amer, est venu de Pierre Villepreux, qui quitte la direction technique nationale (DTN) à la fin de l'année: «Bernard Laporte est reconduit dans sa fonction d'entraîneur "sous" le contrôle de la DTN. Ce sont les propres mots de Bernard Lapasset (président de la FFR, ndlr). C'est presque comique. Maintenant que je pars à la retraite, l'entraîneur du XV de France a l'obligation de se rapprocher du staff fédéral. C'est la DTN qui va désormais mener le bal !» La Fédération française de rugby, dont le comité directeur était réuni vendredi au Centre technique national du rugby de Marcoussis, semble en effet décidée à adopter le programme Villepreux... sans Villepreux. Les problèmes du rugby français cesseront-ils un jour de relever de simples conflits de personnes ? Toujours est-il que la FFR entretenait des relations déplorables avec son DTN, pourtant ancien coentraîneur des Bleus, qu'il avait conduits en 1999 en finale de la Coupe du monde à Cardiff. La Fédé a proposé vendredi le nom de Jean-Claude Skrela, actuel patron de Marcoussis et ancien compère de Villepreux à la tête des Bleus, pour succéder à ce dernier à la DTN. Le ministère des Sports devrait prochainement avaliser la proposition de l'instance sportive.
Ambition. La Fédé se fixe en effet un objectif aussi clair qu'ambitieux, celui de gagner pour la première fois la Coupe du monde de rugby que la France organise en 2007. Skrela aura pour cela autorité sur Bernard Laporte, le patron des Bleus,