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Libération

Les RG ont l'oeil sur le patron du sport automobile français

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Une note épingle la «gestion dispendieuse» de Jacques Régis.
publié le 13 décembre 2003 à 2h19

Magny-Cours est-il le combat de trop pour Jacques Régis, le président de la Fédération française des sports automobiles (FFSA) ? L'activisme déployé dans ce dossier par le successeur de Jean-Marie Balestre ­ controversé dès sa nomination le 1er janvier 1997 ­ a manifestement réveillé des interrogations déjà anciennes le concernant. Elles font l'objet d'une récente note de la Direction centrale des renseignements généraux (DCRG) qui a été transmise en fin de semaine au cabinet de Nicolas Sarkozy. Selon nos informations, ce rapport épingle plusieurs aspects de la «gestion dispendieuse» de Jacques Régis et d'éventuelles irrégularités relatives à son statut. Normalement, le président d'une fédération sportive ne peut exercer une quelconque responsabilité dans une société dont l'activité est liée à celle de la fédération concernée. Or d'après la note de la DCRG, à travers la société Siger (anagramme de Régis) ­ dont le capital de 40 000 euros est réparti entre l'intéressé et des membres de sa famille ­ Jacques Régis contrôlerait plusieurs sociétés «dont il était auparavant le gérant statutaire». Des sociétés oeuvrant dans des domaines qui relèvent des activités de la FFSA. Joint par Libération, Jacques Régis a contesté ce premier volet d'assertions : «C'est tout simplement faux. Mon holding familial Siger s'occupe de questions immobilières et n'a rien à voir, de près ou de loin, avec les sports mécaniques. Et je ne contrôle aucune autre société.» En fait, la confusion est possibl