Le Grand Prix de France de Formule 1, l'un des plus anciens du championnat du monde, ne fait plus recette. Malgré un montage financier fragile associant des partenaires publics et privés (lire ci-contre), sous l'égide de la Fédération française du sport automobile (FFSA) qui a repris à son compte l'organisation, l'édition 2004 reste suspendue à un fil. A l'issue de son conseil mondial, vendredi à Monaco, la Fédération internationale (FIA) a indiqué avoir officiellement inscrit le Grand Prix à son calendrier, le 4 juillet.
C'est en réalité une première vacherie. Cette date correspondait au départ au Grand Prix d'Angleterre. Mais pour cause de finale de Wimbledon et de l'Euro 2004, les responsables du circuit de Silverstone ont fait le forcing, avec succès, pour récupérer le créneau du Grand Prix de France, le 11 juillet. Surtout la FIA a posé deux conditions à un feu vert définitif d'ici le 31 décembre : d'une part la confirmation d'un contrat finalisé entre la FFSA et Bernie Ecclestone, le patron de la F1 à travers sa société Formula One Management (FOM) ; d'autre part l'accord unanime de dix équipes engagées dans le championnat du monde. Une exigence de dernière heure qui ressemble à un couperet.
Compensation. En cours de semaine, Bernie Ecclestone semblait d'accord pour résilier du contrat une clause qui prévoyait que les organisateurs français paient un dédommagement de plusieurs millions d'euros aux écuries de F1, au cas où le calendrier 2004 passerait de 17 à 18 épreuves,