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Libération

Fort Dixon, la balle aux prisonniers

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par Araz GULEKJIAN
publié le 15 décembre 2003 à 2h20

New York correspondance

Loin, très loin du faste de la NBA et de ses stars ultra-médiatisées se déroule aux Etats-Unis un championnat de basket-ball d'un genre très particulier. Les règles y sont approximatives. Et le résultat final importe peu. Seul règne la loi du plus fort. Car dans ce championnat sans pitié, qui démarre sa saison en novembre, les joueurs sont des prisonniers.

Des compétitions de ce genre, il en existe des centaines aux Etats-Unis. La plus connue néanmoins est celle de la Fort Dixon Prison (FDP), le plus grand établissement pénitencier du pays, situé à Janice, dans l'état du New Jersey. L'armée américaine y avait établi son centre de formation durant la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd'hui, plus de 4 000 détenus s'entassent à la FDP alors que chaque prison américaine abrite généralement entre 1 000 et 1 500 prisonniers.

Fort Dixon compte trois ligues de basket : la A-league, la B-league et la ligue de vétérans pour les plus de 35 ans. La première et la troisième comprennent chacune entre six et huit équipes, tandis que la deuxième en compte entre douze et seize. Cette ligue est très hiérarchisée. Rien n'est laissé au hasard. Ainsi, on y trouve un Commissioner (président), des entraîneurs, des general managers, un juge arbitre, des statisticiens... Le tout placé sous la férule des gardiens qui sont à l'affût de tout débordement.

Rencontres à risques. Le mode de sélection pour jouer dans la A-league est sévère. Il faut tout simplement être le meilleur de son u