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Libération

Les Bleues, les mains pleines.

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publié le 15 décembre 2003 à 2h20

Où réside le secret de ces filles qui nourrissent les cabinets de cardiologie en patients tricolores à demi suffocants ? Dans une nourriture saine et équilibrée ? Hier, quatre ans après leur prolongation dans les Championnats du monde de Lillehammer (Norvège), où elles avaient été battues 25-24 par la Norvège, les filles d'Olivier Krumbholz sont allées chercher dans cette finale face à des Hongroises bien plus solides à nouveau une prolongation (28-28, à la dernière seconde sur un penalty de Leila Lejeune). Et au bout du compte, une victoire en tous points renversante: 32-29. C'est beau à tomber de sa chaise. On ne dira jamais assez que le handball est le seul sport au monde qui ne tombe jamais malade.

Effet Astérix. On ne peut pas en dire autant du rugby, qui a pourtant la force de l'ours, mais qui promet, et ne tient pas toujours. Le hand, lui, ne se pousse jamais du col. Il est modeste et travailleur, économe. Pourtant, le hand ne s'épargne pas. Les coups pleuvent et les expulsions, comme celle du pivot Isabelle Wendling fragilisant la défense tricolore, qui se voyait mourir à petit feu (8-11 à la pause) ; puis 26-25 à quatre minutes de la fin du temps réglementaire. On ne donnait alors pas cher des coéquipières de la capitaine Stéphanie Cano, surtout que la gardienne Katrinn Palinger avait envoûté les tireuses tricolores dans un Palais des sports de Zagreb entièrement acquis aux Hongroises. C'est l'effet Astérix avec soupe aux choux et cuillère qui tient toute seule. On n