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Libération

Zinedine Zidane, témoin absent du procès de la Juve

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publié le 19 décembre 2003 à 2h24

Rome, de notre correspondant.

Zinedine Zidane s'apprête à dribbler la justice italienne. Appelé à comparaître aujourd'hui comme simple témoin au tribunal de Turin, le meneur de jeu français, justifiant des impératifs sportifs, ne devrait pas se rendre à la convocation du juge Giuseppe Casalbore qui instruit le procès pour dopage contre son ancien club, la Juventus de Turin. Depuis janvier 2002, le médecin de l'équipe italienne, Riccardo Agricola, et l'administrateur délégué du club, Antonio Giraudo, sont en effet dans le box des accusés pour «fraude sportive» et «administration de produits dangereux pour la santé». Concrètement, les responsables de la «Vieille Dame» du Calcio sont soupçonnés d'avoir «traité» médicalement certains joueurs en vue d'améliorer leurs performances durant quatre saisons, à partir de 1994. L'affaire qui éclabousse la Juve a débuté il y a cinq ans, à la suite des déclarations de l'entraîneur de l'AS-Rome, Zdenek Zeman, qui s'était étonné de l'explosion musculaire de deux attaquants de la Juventus, Alessandro Del Piero et Gianluca Vialli.

Intraveineuse. Entendu, dans le cadre de l'enquête préliminaire, Zidane avait admis devant le procureur Raffaele Guariniello : «Je prenais trois grammes de créatine deux ou trois jours par semaine durant la préparation, et, de temps en temps, durant le championnat, entre la première et la deuxième mi-temps.» Produit permettant de développer la masse musculaire, la créatine, prise aux doses indiquées par l'étoile frança