Beveren (Belgique) envoyé spécial
Le meilleur «club ivoirien» pointe à la dixième place du championnat belge. Il est situé à Beveren, tranquille ville des Flandres de 40 000 habitants qui passe pour être l'une des communes les plus cossues de la région. Le Vlaams Block, le parti d'extrême droite flamand, y obtient 25 % des voix. Et l'équipe de foot aligne dix Ivoiriens sur la pelouse. Bientôt, ils pourraient être onze, si le Letton Stepanov rejoint, en janvier, son club d'origine, Arsenal.
De l'avis général, le KSK Beveren pratique du beau football. Porté vers l'offensive et basé sur le mouvement. Mais une idée se propage : une équipe 100 % ivoirienne en Belgique, c'est un peu too much ! C'est Joss Vaessen, le président du RC Gand, qui l'a exprimé le premier : «Dix Ivoiriens et un Letton, cela constitue une chose risible pour le football belge. La formation de nos jeunes est en danger.» Précisons que Joss Vaessen a dit cela alors que ses joueurs venaient de se faire fesser 3-1 par ces dix Ivoiriens et ce Letton. Reste qu'à cause de Beveren ou pas, la Ligue belge envisagerait de revenir sur sa réglementation qui ne fixe aucun quota de joueurs non communautaires. Joss Vaessen grogne . Il n'est pas le seul. Stéphane Demets râle aussi. Ce grand blond de 27 ans, défenseur, est l'un des rares Belges de l'effectif professionnel du KSK Beveren, qui compte quatorze Ivoiriens. Il dit de ces derniers : «Je n'ai pas de problèmes avec eux. Ce sont de chouettes garçons et de merveilleux jou