Champion de France avec le Racing en 1990, champion du monde universitaire en 1996, Christian Lanta (51 ans) est, depuis 1999, manager général d'Agen. Il a mené son club en finale du Top 16, en 2002, avec Christophe Deylaud. Et vient de renouer avec la Coupe d'Europe, après deux ans de suspension, pour avoir «volontairement perturbé un match du bouclier européen». Son nom est aussi apparu dans la liste des successeurs éventuels de Bernard Laporte.
Votre bilan des premiers pas européens d'Agen...
Nous nous sommes fixé deux objectifs. Le premier consiste à acquérir, au fil des matchs, l'expérience qui manque à notre équipe, afin qu'elle devienne plus performante dans le championnat ; le second, c'est de rétablir une image un peu égratignée suite à notre éviction de la Coupe d'Europe. Nous avons gagné en expérience, c'est évident. A Northampton, à quatorze contre quinze, nous avons su élever notre niveau de jeu. Côté renouvellement de l'image, avec deux cartons rouges, nous ne pouvons, en revanche, prétendre avoir réussi. Mais il ne faut pas faire d'amalgame entre des gestes d'énervement et l'attitude de l'équipe, plutôt disciplinée.
Avant de recevoir les Ecossais de Borders, vous avez dit qu'Agen devait se montrer «intelligent»...
Dans mon esprit, ce terme englobait à la fois le comportement, le jeu, l'adaptation à l'adversaire et à l'arbitrage. Je ne dirai jamais de ces garçons qu'ils manquent d'intelligence, ce qui serait un raccourci un peu simpliste. On sait que les provocatio