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Libération

Les cinquantièmes hurlent, Joyon et VdH passent.

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publié le 2 janvier 2004 à 21h35

Putain de conditions climatiques ! Elles ont rendu impossible ce qui aurait dû être l'un des grands moments de la voile en solitaire : une rencontre, en plein Pacifique Sud, dans le secteur des cinquantièmes «hurlants» (au sud-est de la Nouvelle-Zélande), de Francis Joyon et Jean-Luc Van den Heede, dit VdH. Etrave contre étrave, le skipper du trimaran Idec et celui du monocoque Adrien, amis sur le plancher des vaches comme ils sont complices sur les flots, auraient pu trinquer à la nouvelle année, avant de reprendre leur ouvrage en cours : les records du tour du monde en solitaire sans escale.

Les deux marins avaient soigneusement préparé ce rendez-vous atypique et historique. «Avec Jean-Luc, nous avons échangé un petit e-mail ce matin avec nos positions, et j'espère que nous arriverons à nous croiser. Il faut que nos météos se marient, ce qui n'est pas évident. Ce qui est bien pour moi n'est pas forcément bien pour lui et vice versa», expliquait Joyon au lendemain de Noël. Las, il n'y eut pas convergence météorologique. «J'ai dû descendre en latitude pour éviter des vents forts d'ouest-nord-ouest, alors que Francis est remonté à cause de vents contraires générés par une dépression située plus au nord. Nous allons malgré tout croiser la même longitude, mais loin l'un de l'autre. Nous nous sommes promis de réveillonner à terre, plus tard», confiait mercredi VdH.

A l'envers. Jean-Luc Van den Heede, 58 ans, a fait franchir à Adrien la ligne Ouessant-cap Lizard le 7 novembre, pour